EN BREF
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Le secteur du e-commerce traverse une période de turbulences, avec les débats parlementaires récents concernant la potentielle extension de la taxe Tascom aux entreprises du secteur. Cette taxe, traditionnellement appliquée aux surfaces commerciales de plus de 400 m², risque désormais de toucher aussi les entrepôts de plus de 10 000 m². L’acteur majeur du marché français, Cdiscount, exprime de vives préoccupations face à cette mesure qui pourrait peser lourdement sur la compétitivité de l’ensemble du secteur en France, tout en offrant un avantage concurrentiel aux acteurs étrangers.
La création d’une nouvelle taxe, la Tascom, qui cible potentiellement les entrepôts d’e-commerce, soulève de vives inquiétudes parmi les professionnels de ce secteur, en particulier le géant français Cdiscount. Cette taxe, si elle est adoptée, pourrait mettre en péril la compétitivité des acteurs locaux face à d’autres entreprises moins soumises à de telles charges.
Une taxe historique avec des implications contemporaines
Introduite par la loi Royer de 1972, la taxe sur les surfaces commerciales, connue sous le nom de Tascom, est traditionnellement requise des grandes surfaces commerciales, mais son extension pourrait s’appliquer aux acteurs de l’e-commerce disposant d’entrepôts de plus de 10 000 m². Actuellement, la crainte parmi les e-commerçants est palpable, surtout avec la proposition d’une taxe de 35 euros par mètre carré qui affecterait significativement leurs opérations.
L’impact sur Cdiscount et le marché de l’e-commerce
La société Cdiscount, qui réalise un volume d’affaires s’élevant à 2,8 milliards d’euros et emploie environ 2 000 personnes, pourrait être contrainte de payer plusieurs millions d’euros annuellement si la Tascom est mise en œuvre. Cette charge financière compliquerait l’atteinte de leurs objectifs de rentabilité, qui sont déjà un défi dans un marché en constante évolution et confrontation avec des géants comme Amazon.
Une menace pour la compétitivité locale
La directrice générale de Cdiscount, Marie Even, souligne que cette taxe représente une menace pour la compétitivité des entreprises françaises face à des acteurs internationaux comme Temu ou Shein. Ces entreprises, ne possédant pas d’entrepôts en France, échappent à ces nouvelles régulations, leurs pratiques agressives risquant d’accroître leur domination sur le marché, au détriment des entreprises locales.
Éventuelles délocalisations et conséquences environnementales
Adoptée, la Tascom pourrait inciter des acteurs de l’e-commerce à délocaliser leurs entrepôts dans des pays voisins où la législation est moins contraignante, menant à une augmentation des délais de livraison sur le marché français. Cela pourrait avoir un impact environnemental néfaste, surtout quand on sait que le secteur émet déjà un million de tonnes de CO2 par an, selon une étude de l’Ademe.
Un avenir incertain pour les PME et TPE
Marie Even met en exergue que la Tascom ne pèsera pas seulement sur les grandes entreprises comme Cdiscount mais également sur les 6 000 entreprises françaises qui s’appuient sur leur plateforme pour mener des affaires en ligne. Ainsi, près de 300 PME et TPE de la région Nouvelle-Aquitaine pourraient voir leurs perspectives d’investissement et d’innovation gravement entravées si cette taxe venait à entrer en vigueur.
Impact de la taxe Tascom sur le secteur de l’e-commerce
Critères | Conséquences pour Cdiscount |
Surface des entrepôts concernés | Plus de 10 000 m² |
Montant de la taxe | 35 euros par m² |
Chiffre d’affaires annuel | 1,19 milliard d’euros |
Volume d’affaires total | 2,8 milliards d’euros |
Risque financier | Plusieurs millions d’euros par an |
Objectif de rentabilité | Visé pour 2024 |
Pression concurrentielle | Avantage concurrentiel pour Temu et Shein |
Impact environnemental | Délocalisation potentielle des entrepôts |
Effets sur l’innovation | Diminution de la capacité d’investissement |
E-commerce et la taxe Tascom : Inquiétudes et enjeux
- Inquiétude principale : Application de la taxe Tascom aux entrepôts de plus de 10 000 m²
- Coût prévu : 35 euros par m², impact significatif sur les finances des entreprises
- Volume d’affaires de Cdiscount : 2,8 milliards d’euros
- Objectif de rentabilité : Rendre plus complexe l’atteinte d’une rentabilité d’ici 2024
- Avantage pour : Concurrents chinois comme Temu ou Shein qui n’ont pas d’entrepôts en France
- Impact environnemental : Risque de délocalisations d’entrepôts vers des pays voisins
- Conséquence potentielle : Allongement des trajets de livraison, impact CO2 accru
- Impact sur les PME et TPE : Environ 6 000 entreprises françaises passant par la plateforme Cdiscount